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Français
jeudi 3 février 2022, par
Je suis descendue à Nouméa mercredi. Je suis allée acheter mon billet sur le car qui monte vers le Nord. Je suis arrivée là‑bas à huit heures, mais il n’y avait plus de place. Une femme blanche m’a dit : "Tu attendras le car de midi qui va à Houaïlou, si tu veux". J’ai dit oui. Parce que mes enfants m’attendent là‑haut dans la maison. Et ils se reposent pendant la semaine. Alors, c’était comme ça. Il n’y avait pas de place dans le car de dix heures. Comme ça, je suis partie avec le car qui est parti de Nouméa à midi. La chose s’est tournée mal sur moi. Parce qu’il faut descendre à Houaïlou. Il n’y avait pas de car direct qui va vers le Nord. Je suis descendue à Nékwé. Et le chauffeur du car m’a demandé "Comment tu vas faire ? Le chemin est encore loin". J’ai dit : "Ce n’est pas grave. J’ai ma grande sœur aînée qui s’est mariée ici. Et je vais me reposer ici chez elle". Il n’y avait pas de car qui monte vers le Nord. Je restais sur la route. J’ai fait le signe qu’on appelle ‘pouce’ pour arrêter une voiture qui roule sur la route. Il n’y avait aucune voiture qui s’arrête jusqu’au soir. J’ai téléphoné aux neveux de mon mari à une autre tribu qui est près d’ici, la tribu de Warai. Il y a deux familles là‑bas. Une famille a dit qu’ils partiraient à Canala pour poser des fleurs aux morts. Et l’autre famille, ils vont partir à Nouméa. J’ai dit alors à mon fils (neveu) et sa femme que je dormirais avec eux. Et les enfants sont venus sur la route. Et ils ont pris mes affaires. Ils sont entrés avec ça. J’ai bu un peu de thé chaud. Mais ils continuaient encore de faire la cuisine. Ils ont fini de préparer la nourriture. Et ils ont préparé la table. Et nous avons mangé. Ils ont préparé le lit pour moi. J’ai dormi avec eux. Je me suis réveillée le matin. Ils étaient en train de préparer la fête des deux petites filles. L’une, elle va faire sa première communion. Et l’autre, elle va recevoir le baptême. J’ai dit : "Ce n’est pas grave, parce que je partirai sans vous. Je redescendrai ici demain pour vous voir". Ils ont dit : "Attends encore, nous essayons de téléphoner encore à d’autres voitures ». Mais il n’y en avait pas du tout. J’ai essayé d’arrêter deux taxis, mais ils ne se sont pas arrêtés. Je leur ai dit :"Comment nous allons faire ? " Les deux voitures, elles ne veulent pas prendre un passager. Ceux qui ont le droit, ils ne veulent pas s’arrêter. J’ai marché alors à pied. Parce qu’ils devraient s’arrêter là-haut quand ils me trouvent marchant à pied. Les enfants m’ont dit qu’il ne fallait pas partir. Je me suis arrêtée encore. Un neveu de mon mari de Tu, il est arrivé sur moi. Il a dit : « Tantine, j’ai entendu dire que tu es ici à Nékwé. Je suis descendu te chercher pour t’emmener à Monéo ». J’ai dit : "Bravo ! Attends, je pars". Je suis partie. Je les ai quittés. J’ai dormi là dans la maison. Il a fait jour. Ma fille qui travaille à Pouembout, elle est venue. Je lui ai dit : "Qu’est‑ce que tu fais ? Parce qu’il y a une messe à Nadia". Elle m’a dit : "Je suis venue pour que nous allions là". Nous sommes parties tout de suite. Nous sommes parties pour assister à la messe. Nous étions là. Il y avait deux petites filles. L’une s’appelle Sonia, et sa marraine Sonia qui est une fille de Clautilde. Sonia et son mari et une partie du clan Bwéwé de Houailou, ses parents sont venus montés. Ils habitent ici à Bangou. Eux aussi, ils sont montés. Nous étions à la fête (le baptême et la première communion). Il y avait quinze enfants qui ont reçu le baptême. Quelques-uns parmi eux se sont associés à d’autres pour faire leur première communion. Ils ont accepté le Dieu. Ils ont rencontré le Seigneur à Nadia. Je leur ai dit : "Je ne reviendrai plus vous voir. Parce que je vais rassembler mes enfants. Parce qu’il y a des désaccords parmi eux". J’ai assisté à la communion à Monéo. Mais quelques-uns sont redescendus à Nadia. Les hommes de Bangou, ils sont repartis de Monéo, pour assister à cette fête. J’ai rassemblé mes enfants, parce qu’il y avait des désaccords. Quand nous avons fini, Isidore est venu nous chercher. Il est arrivé à une heure d’après‑midi. Je me reposais assise. Je leur ai dit : "Vous partez avant. Parce que je n’ai pas encore ramassé la pioche et la pelle de la tarodière et que je n’ai pas encore lavé les assiettes, fourchettes et la vaisselle". A trois heures, ils sont partis d’abord. Et ils sont revenus ici à Paita. |