Leçon 05
maa est un article au pluriel qui implique une notion de beaucoup.
mwa (accompli) + te (descriptif) + verbe -re exprime une action accomplie dans le passé.
na signifie alors, quant à.
ngoo (pluriel) employé ici implique une notion honorifique identique au vouvoiement du français.
pa (assertif) donne une signification il n’y a que moi, tandis que si on dit ko te to tetee re, la phrase signifie simplement je reste toute seule.
tetee seul se situe normalement à l’intérieur du verbe comme :
kû tetee re | labourer seul |
vê tetee re | partir seul |
kere tetee re | manger seul |
nga tetee re | travailler tout seul |
mwarîî tetee re | planter tout seul |
Le naa drubea n’a pas d’expression d’obligation identique au français devoir ou il faut, mais ici, avec te (descriptif) la phrase donne une signification c’est bien le moment de ̴, il est sans aucun doute le moment de ̴ , il est anormal de ne pas faire ̴ , et par conséquent on peut la traduire comme il faut ̴ . On peut également concevoir que le te soit un article et que ce soit un prédicat nominal.
me (éventuel) + te (descriptif) exprime une éventualité. te dans cette construction doit être prononcé normalement comme tee.
xire mi est composé comme en français de donner + main, et il signifie aider.
Ici, après jaanire me vouloir que, on voit verbe -re comme ko kââ ne xire mi yo mu, ce qui entre en contradiction avec ce qu’on a vu dans la leçon précédente (leçon 4, grammaire (6)). La différence entre les deux vient de celle d’entre më te (éventualité) et pa (assertion). Avec pa (assertif) la phrase doit être comme :
ngoo pa jaanire me ko xi mi yo mu ? | Voulez-vous que je vous donne la main (maintenant). |
On peut dire également en ajoutant un pronom relatif nyi qui comme : te jii nyi pa tore wê mu.
Avec wê (interférentiel) la signification est que le jour qui reste sur (en contact avec) vous, le jour qui vous convient.
mwa ne est un futur certain qui exprime l’achèvement certain de l’action dans le futur.
tôô (pointatif) doit être bien distingué de wê (interférentiel). Si on dit yaire tôô mu, il signifie que quelque chose est arrivée sur votre endroit, mais il n’implique pas le résultat de cet évènement. Si on dit par contre yaire wê mu, il implique qu’un évènement a causé un résultat sur vous, comme par exemple la maladie. Distinguez les deux phrases suivantes :
taa yô mwa yai tôô mu. | Une femme est arrivée sur vous. |
te veyuure mwa yai wê mu. | La maladie est arrivée sur vous. |
Il signifie littéralement un homme, et indique en naa drubea le chiffre 20 (un homme 10 doigts, + 10 orteils 20). Ainsi deux hommes = 40, trois hommes = 60, 4 hommes = 80, 5 hommes = 100.
On peut dire autrement comme ko pa jaani mwarîî tetee re.
kô + verbe | signifie façon de faire, manière de faire. |
kô tore | façon de rester |
kô vuure ngi naa drubea | façon de parler en naa drubea |
wê | signifie ceci, ce dont on a parlé tout à l’heure. |
yoo (objectif actif) aller pour faire et pwë (objectif statique) pour faire doivent être bien distingués.
nyi me ne mee vêre yoo xire mi yo ra. | Elle viendra pour me donner la main. |
nyi te tore ne Drubea pwë xire mi yo ra. | Elle reste à Nouméa pour me donner la main. |
ne est un article collectif.
jie ni prend un nom spécifique comme jie ni ku ses ignames à planter, jie ra wî mes bananiers à planter.
peawe est une négation de a wi il y a, alors que la forme négative de a wi n’existe pas.
La phrase signifie littéralement je ne sais pas labourer toute seule, Mais la construction bee trôngërëre + verbe est une construction fréquente identique au français ne pas pouvoir faire. On peut mettre également kô façon, manière avant le verbe comme :
ko bee trôngërëre kô kû tetee re. Je ne peux pas labourer toute seule. (Littéralement je ne connais pas la façon de labourer toute seule).