Leçon 19
1
akaa kô tore mwaa ? « C’est comment, ta maison ? »

mwaa ta maison est la forme possessive de mwa maison. La forme possessive de la 2ème personne au singulier est réalisée soit par l’allongement de la voyelle finale du nom ou par la modalité hors-sujet du pronom personnel. -ro.

2
pa a tre nomwe pa mwa mwio ? « Est-elle encore en bon état ou abîmée ? »

pa (assertif) ici sert à signifier ou, ou bien.
mwiore percer un trou veut dire ici être abîmée.

3
mwa taa tôô weta ke wê ko te ngare mwa ra. « Plusieurs années ont passé depuis que j’ai construit ma maison »

taa ici ne signifie pas le nombre un, mais plutôt une petite quantité de , quelque .

tôô signifie tous de chaque. C’est ainsi que tôô weta signifie le total des années et que taa tôô weta indique un petit nombre d’années, quelques années.

ke wê (provenanciel + locatif interférentiel) indique le point de départ de temps.

4
maa aure ka to ne oo ni mwa dra yaì. « Ceux qui étaient dans la maison ont déménagé »

ka celui qui assume une fonction de pronom relatif, mais il n’est pas obligatoire dans cette phrase.

dra yai vient de drare se mettre debout, partir + yaire arriver, et veut dire partir pour s’installer à un autre endroit → déménager.

5
pa beri tûâre ve•oo to ne oo ni. « On pouvait admirer l’étoile de l’intérieur »

beri tûâre est composé de berire surveiller, regarder + tûâre voir.

6
ko kââ yeri wââ me nyi tro a pwë. « J’ai nettoyé bien pour qu’elle paraisse jolie »

wââ infixé dans l’intérieur du verbe signifie faire bien.

nga wââ re travailler bien
bii wââ re dormir bien

a pwë ici signifie exprès, extraordinaire.

7
te tûâ mwërëre te mwa yë mwa taa mwa bërë. « Si on voit (maintenant) la maison, c’est une maison neuve »

Cette phrase n’a pas de sujet, mais c’est une construction identique à une phrase française qui commence par on.
mwa (accompli) ici a une notion de obtenir quelque chose ou quelque état.
Nous avons vu l’utilisation identique dans la phrase suivante.

mwa taa tôô weta ke wê ko te ngare mwa ra.
Plusieurs années ont passé depuis que j’ai construit ma maison.

8
xë ya nyi te ve•iyere ra ya jie nyi te ngare te mwa. « Ce qui me fait mal, c’est que c’est mon mari qui a construit cette maison. »

nyi ici a une fonction de pronom relatif dont l’antécédent est xë.
ve•iyere est composé de ve (préfixe causatif) + iye mauvais et donne une signification de faire mauvais, faire du mal.

9
nyi mwa veyuu ke te maa mwa yë. « Il est décédé en laissant ces maisons. »

veyuure signifie à la fois tomber malade, maladie et mourir.
ke (provenanciel) indique ici la séparation.

10
nyi mwa cokwa wê nga a bërë mwërëre. « Il a terminé la rénovation »

Finir de faire  est exprimé par cokware (wê) + verbe-re. wê n’est tout de même pas obligatoire.

On peut décomposer nga a bërë mwërëre comme ngare travailler + a bërë être neuf+ mwërë encore.

11
nyi mwa veyuu katee. « Il est décédé en la laissant »

katee signifie abandonnant, sans, au lieu de, à la place de.

12
nyi pa bee bii bobwaa re to ne oo ni. « Il n’est pas resté longtemps là-dedans »

bii bobwaa re peut être décomposé comme biire dormir + bo profond + bwaa long.

13
te mara nyi pa dra pwatire. « Celle-là, elle restait là sans habitant »

te mara ce là veut dire la maison en question.
dra pwatire est composé de drare se mettre debout + pwati nu.